Né en 1929 dans la banlieue parisienne, André Jammet, à 18 ans, hésite entre le théatre et le journalisme. Incapable de choisir, il entre à l'École des Hautes Études Sociales et d'Études journalistiques et suit les cours d'Art Dramatique de Pierre Valde au théatre de la Gaité Montparnasse à Paris.
En dépit d'un diplôme et d'une rubrique des sports dans une feuille de banlieue, le théatre prend rapidement le dessus.
A 25 ans, une rencontre détermine sa vie tout entière.
Par journalisme, il entendait «grand reportage», c'est-à-dire voyage autant qu'écriture. Jacques Delarue, commissaire célèbre et plus tard historien de la Résistance, lui suggère de partir en Australie.
En 1955, l'Australie est une terre inconnue du Français moyen. Pour la situer sur la planète, il doit ouvrir un atlas. C'est les antipodes : il accepte d'enthousiasme.
Suivent des années d'aventure où se bousculent cannes à sucre, crocodiles et requins et surtout, des hommes traînant tous avec eux une histoire.
La nouvelle-Calédonie n'est qu'à 1800 kilomètres des côtes australiennes. Avec un ami français, ils décident de s'y rendre en bateau. Ensemble, ils achètent un voilier. N'étant marin ni l'un, ni l'autre, la traversée s'achève par un naufrage dans la mer de corail. Rescapé et têtu, il arrive à Nouméa en avion. Là, des amitiés indéfectibles se nouent, toujours vivantes.
De retour en France, il publie son premier livre en 1964, un roman d'espionnage. Il n'arrêtera plus, puisant sa matière première dans le terreau de ses voyages.
André Jammet a publié plus de 150 romans sous une quinzaine de pseudonymes dont plusieurs au Fleuve Noir. Rendez-vous à Khusdar est le premier à paraître sous son vrai nom.
